• Grande Histoire à petits pas

    1798

    Vaccination contre la variole grâce à la vaccine (Edward Jenner)

    1880

    Vaccin contre le choléra des poules (Louis Pasteur)

    1881

    Vaccin contre le charbon (Louis Pasteur)

    1885

    Vaccination contre la rage (Louis Pasteur)

    1896

    Vaccin contre la fièvre typhoïde (Sir Almorth E. Wright)

    1921

    Mise au point du BCG (Albert Calmette et Camille Guérin)

    1923

    Découverte de l' anatoxine diphtérique (Gaston Ramon)

    Vaccin contre la coqueluche (Thorvald Madsen)

    1927

    Découverte de l' anatoxine tétanique (Gaston Ramon)

    1937

    Vaccin contre la fièvre jaune (Max Theiler)

    Premier vaccin contre la grippe (Jonas Salk)

    1954

    Vaccin inactivé, injectable contre la poliomyélite (Jonas Salk)

    1957

    Vaccin atténué, oral, contre la poliomyélite (Albert Sabin)

    1960

    Vaccin contre la rougeole (J.F Enders)

    1966

    Vaccin contre les oreillons (M. Takahashi)

    1973

    Vaccin contre la varicelle (M. Takahashi)

    1976

    Mise au point du premier vaccin contre l'hépatite B (Philippe Maupas, puis Maurice R Hilleman)

    1980

    Vaccin par recombinaison génétique contre l'hépatite B, sur cellules animales (Pierre Tiollais)

    1982

    Vaccin par recombinaison génétique contre l'hépatite B, sur levure (William Rutter)

    1985

    Vaccin contre la méningite bactérienne (Haemophilus influenzae de type B)

    1992

    Vaccin contre l'hépatite A

    1998

    Vaccin contre la maladie de Lyme

    2006

    Vaccin contre le rotavirus, vaccin contre le papillomavirus humain (HPV)


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    La découverte de Jenner en 1798 n' a pas immédiatement déchainé les vocations. Il aura donc fallu attendre presque un siècle et notre Louis Pasteur national pour réellement faire entrer la vaccination dans l' arsenal thérapeutique et préventif moderne. Pasteur démontra alors que certaines maladies provenaient d' infections par des microbes dont la virulence pouvait être atténuée (en les chauffant par exemple) pour être inoculés et assurer une protection efficace.
    Louis se fit d' abord la main sur les animaux en vaccinant un poulailler bien garni contre le choléra puis un troupeau entier de moutons contre le charbon mais c' est grâce à un garçon de 9 ans que Pasteur est véritablement entré dans la légende et dans l' histoire. Sa grande première, il la doit finalement au petit Joseph Messier, mordu la veille par un renard enragé et qu' il vaccina avec le succès que l' on sait le 6 juin 1885.
    Après Jenner, l' humanité est passée, en à peine moins de cent ans, d' une maladie vaccinable à plusieurs dizaines. Aujourd' hui, la vaccination est ainsi capable de prévenir 25 maladies infectieuses et de combattre à un coût modique des affections qui restent endémiques, voire très actives dans certains pays en développement (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B...).
    Gloire reste pourtant à Edward Jenner : une seule maladie aura aujourd' hui été totalement éradiquée, la variole. Plusieurs n' existent plus chez nous qu' à l' état sporadique et certaines sont curables grâce aux progrès de la thérapeutique. D' autres enfin restent encore actives, bien que l' agent en soit identifié (VIH par exemple) et l' on observe aussi l' émergence de maladies nouvelles ou mutantes, contre lesquelles les moyens d'action restent encore limités (fièvres hémorragiques comme Ebola).


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    Dans l' histoire de la médecine, il y aura eu un avant la vaccination et un après. Ou plutôt, un depuis ; car cette découverte aura véritablement révolutionné l' approche de la maladie et, surtout, les armes pour la combattre. Une révolution qui sauve des vies, c' est assez rare pour être rappelé de temps en temps et, lorsque ces vies se comptent chaque année par dizaines de millions, on frise le devoir de mémoire.

    Les Chinois, dont on connaît aujourd' hui les qualités dans le domaine médical, pratiquaient déjà il y a 10 siècles, la "variolisation". Il s' agissait d' inoculer à une personne saine une forme - en principe - peu virulente de la variole en la mettant en contact avec du pus provenant de la vésicule d' un malade. Cela marchait de temps en temps, mais pas suffisamment quand même pour en faire un principe d' action.
    La maladie, apparue en Chine au premier siècle de notre ère, s' est ainsi rapidement transformée en pandémie, créant de par le vaste monde un record de massacres rarement égalé par une autre maladie infectieuse.
    Bien des années plus tard, le bon docteur Jenner sillonnait la campagne anglaise avec toute la compétence professionnelle qu' autorisaient les faibles connaissances médicales de la fin du XVIIIe siècle. Les communications scientifiques se confondaient parfois encore avec les rumeurs et l' une d' entre elles bruissait avec insistance, selon laquelle attraper la variole des vaches préserverait de sa forme humaine, terrible fléau qui décimait alors les populations sous le nom de "petite vérole".
    Preuve que les rumeurs ne sont pas toutes infondées, Jenner observa effectivement que les fermières trayant leurs vaches contractaient souvent le "cow pox" (variole des vaches), mais jamais la petite vérole. Mu par la curiosité du scientifique ignorant alors le principe de précaution le plus basique, Jenner eut l' idée de prélever un peu de pus de la main d' une femme infectée et de l' inoculer dans le bras d' un garçon en pleine santé. Quelques jours plus tard, c' est la forme humaine de la variole qu' il lui injecta, sans aucun dommage heureusement pour le brave cobaye et à plusieurs reprises, on n' est jamais trop sûr... Mine de rien, Edward Jenner venait tout simplement d' inventer la vaccination.


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