• 1439

    Naissance de l'impôt permanent.
    L'impôt permanent apparaît en France le 2 novembre 1439
    Au Moyen Âge, le roi se contentait du revenu de ses domaines héréditaires
    Lorsqu'il devait partir à la guerre et ne pouvait se suffire des armées de ses vassaux, il recrutait des mercenaires
    Pour les payer, il devait alors convoquer les Etats généraux et leur demander le droit de lever une aide exceptionnelle pour la "taille des lances"
    Les Etats généraux représentaient l'ensemble des sujets, avec des délégués des trois ordres de la société médiévale: clergé, noblesse et tiers état (le tiers état était formé de tous les sujets dépourvus de privilèges; ses délégués appartenaient à la bourgeoisie des villes).
    Après les victoires de Jeanne d'Arc, le roi Charles VII se dispose à bouter les Anglais hors du royaume et à en finir avec la guerre de Cent Ans
    Mais il a besoin pour cela de beaucoup d'argent
    Les délégués des Etats généraux se lassent de se réunir tous les ans pour renouveler l'autorisation de lever l'impôt
    A Orléans, le 2 novembre 1439, ils accordent au roi la permission de renouveler la "taille" d'année en année

    1775

    Montréal capitule devant les insurgents
    Depuis le mois de septembre, les troupes américaines du général Montgomery assiègent la ville de Montréal, au Canada. Le 2 novembre, les forces britanniques du major Charles Preston n’ont d’autres choix que de capituler, avant de se replier sur Québec. L’intervention américaine au Canada se produit après la proclamation britannique de l’Acte de Québec (1774), par lequel le Royaume-Uni accordait aux habitants de nouvelles libertés, notamment religieuses, afin de renforcer leur loyauté envers la Couronne. De leur côté, les Américains tentent de rallier l’opinion québécoise à leur cause et insistent sur le fait que leur intervention n’est pas dirigée contre eux, mais pour eux. Finalement, le général Montgomery mourra en tentant d’occuper la ville de Québec.

    1789

    L'Assemblée décrète la Nationalisation des biens du clergé.
    Après bref débat, par 508 voix contre 346, l'Assemblée décrète la mise à disposition de la nation des biens ecclésiastiques.
    L'État révolutionnaire prendra en charge les fondations pieuses et les salaires des curés.
    En deux mots, il commence le boulot, mais ne vont pas jusqu'au bout par peur inavoué de l'ailleurs.
    C'est sur la proposition de l'évêque d'Autun, Talleyrand, que cette loi a été adoptée.
    L'abbé Maury s'est indigné:
    "Si nous sommes dépouillés, vous le serez à votre tour."
    L'avocat Thouret lui a répliqué que seules les personnes et non les corps constitués ont un droit inaliénable à la propriété.

    1889

    Edison imagine de perforer des rouleaux de celluloïd de chaque côté, à intervalles régulier, pour l'avancement du film.

    1920

    Warren Harding est élu 29e président des États-Unis.

    1928

    Django Reinhardt perd en partie l'usage de sa main gauche
    Alors qu’il joue de la guitare depuis l’âge de treize ans, Django Reinhardt est brûlé à la jambe et à la main gauche lors de l’incendie de sa roulotte. Pour surmonter la paralysie partielle de sa main gauche, handicap terrible pour un guitariste, il développe une nouvelle technique de jeu. Exécutant la ligne de basse au pouce, il parvient à retrouver sa virtuosité au bout de six mois en n’utilisant que ses deux doigts valides.

    1950

    La télé couleur est née: CBS.

    1976

    Jimmy Carter est élu 39ème président des États-Unis.

    1979

    Le gangster Jacques Mesrine est abattu par la brigade anti-gang.

    Naissances :

    1755 Marie-Antoinette d'Autriche (décédée le Mercredi 16 octobre 1793)

    Reine de France. Elle était le dernier enfant de l'empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d'Autriche.
    Son destin était tout tracé:
    la fillette symbolisait les espoirs de paix de ses parents.
    Grâce à elle, finiraient les guerres interminables engagées entre la France et l'Autriche.
    La petite archiduchesse Antonia, tel était le nom qu'elle portait dans sa prime jeunesse, allait devenir reine de France dès 1770.

    1952 Michel Boujenah à Tunis

    Acteur et humoriste français, Michel Boujenah entame sa carrière d'humoriste avec la pièce qui le rendit célèbre 'Albert', néanmoins la critique acerbe le fait douter. Rencontrant quelques échecs, ce n'est qu'avec 'Les magnifiques', un véritable hymne à la mémoire, qu'il décide de se moquer des remarques d'exclusion. Il débute dans le cinéma en 1979 dans 'Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes ?', dès lors il se cantonne à des rôles d'homme naïf et gentil. Il ne récolte le suffrage qu'il mérite qu'en 1985 avec la comédie de Coline Serreau 'Trois hommes et un couffin'. En 1992, le film 'Le nombril du monde' lui permet de rompre son image d'homme naïf, il obtient d'ailleurs le César du Meilleur acteur. Récemment, Coline Serreau lui propose de retrouver ses deux compères Roland Giraud et André Dussolier dans '18 ans après', la suite de 'Trois hommes et un couffin'.

    C'est leur fête : Commémoration de tous les fidèles défunts

    L'Église catholique commémore tous les fidèles défunts (la«Fête des morts») le lendemain de la Toussaint ou fête de tous les saints.

    C'est une façon de placer symboliquement l'ensemble des défunts sous la protection des saints.

    La place des défunts et la vision de la mort ont beaucoup évolué depuis l'Antiquité comme nous le rappelle avec brio l'historien Michel Rouche dans le texte suivant, d'inspiration chrétienne :

    Sur quels modes a-t-on perçu la mort au cours de l'Histoire ?

    Nos ancêtres de l'Antiquité avaient une vision de la mort profondément marquée par la peur. Les cimetières étaient hors des villes, les morts expulsés de la cité. En faisant vénérer les reliques des saints dans les basiliques, le christianisme inaugure une vision radicalement différente. On se fait enterrer autour de ces sanctuaires, afin de participer à la vertu et à la force des saints. On édifie les cimetières à l'intérieur des villes. Vers 800, la peur de la mort est exorcisée. En priant au-dessus des tombes, on a conscience de faire partie d'une même communauté des vivants et des morts.

    Ce n'est qu'au 18e siècle, sous l'influence de médecins hygiénistes et sous prétexte des mauvaises odeurs que dégagent les corps, que les cimetières sont réédifiés hors des villes. C'est un retour à la Rome antique.

    Aujourd'hui, où en est-on de ces deux perceptions ? Cette tentative d'éloignement des morts est tellement poussée qu'on en arrive à les faire oublier. Les gens meurent à l'hôpital. On ne les voit bien souvent que dans leur cercueil et présentés d'une façon qui nie la réalité de la mort. Tout se passe trop vite : «deuil en 24h» lit-on sur certaines vitrines de pompes funèbres ! On ne s'habille plus en noir. Le culte des morts ayant disparu, il devient impossible de faire son deuil.

    Quelles conséquences ce déni de la mort peut-il avoir dans nos sociétés ? Les conséquences psychologiques sont très importantes. En oubliant le passé et les générations précédentes, on refuse aussi de penser à l'avenir. Nos sociétés hypertrophient le présent. La personne humaine n'est plus respectée jusque dans sa maladie et sa mort car on veut rester éternellement jeune et en bonne santé. Et quand il faut mourir, on pense à l'euthanasie. C'est une attitude paradoxale. Halloween avec ces morts qui viennent tirer les vivants par les pieds signe un retour en force des mythes païens. Et réintroduit chez nous la peur dont le christianisme nous avait délivrés. Je suis convaincu, en tant qu'historien, que la christianisation commence par une vision chrétienne de la mort.
     


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  • 1179

    Louis VII fait sacrer son fils, le futur Philippe-Auguste.
    Fils d'Adélaïde de Savoie et de Louis VI le Gros, Louis VII lui succéda à l'âge de dix-sept ans, le 1er août 1137, un mois à peine après son mariage avec Aliénor d'Aquitaine.
    Actif et batailleur, il avait été détourné de sa vocation - le cloître - en 1131, par la mort de son frère aîné Philippe.
    Associé dès ce moment au trône, il garda une grande dévotion et une soumission à l'Eglise qu'on jugea parfois trop passive.
    Louis VII dut attendre 1165 pour avoir enfin un fils.
    En effet, Aliénor d'Aquitaine ne lui avait donné que deux filles, ce qui pesa lourdement dans la décision du roi de divorcer (en 1152, le concile de Beaugency annula le mariage pour consanguinité).
    Deux ans plus tard, il avait épousé Constance de Castille qui mourut en couches en octobre 1160, sans lui laisser d'héritier mâle; aussi, quarante jours plus tard, le roi épousa-t-il Adèle de Champagne, la fille du puissant Thibaud II qui mit au monde, le 21 août 1165, le futur Philippe-Auguste.
    Pendant ce temps, Louis VII, admirablement secondé par Suger, abbé de Saint-Denis, avait maintes fois quitté son domaine pour aller en pélerinage à Sainte-Jacques de Compostelle ou à Cantorbéry, et surtout diriger la deuxième croisade (1147-1149).

    1347

    La peste noire, importée de Crimée par des galères génoises, débarque à Marseille. Un mois plus tard, elle atteint la Corse et Aix-en-Provence. En janvier 1348, elle est à Arles et Avignon où, en six semaines, elle fait onze mille morts. En avril, la voilà en Auvergne, à Toulouse et Montauban. En juin à Lyon, en juillet à Bordeaux et dans le Poitou. Le 20 août 1348, on la signale à Paris. En décembre, elle atteint Metz...

    La peste se développe d'autant mieux et plus vite que la population est épuisée. Après trois siècles d'expansion démographique, l'Europe est saturée d'hommes que les sols peinent à nourrir. Les disettes, famines et «chertés» se font plus fréquentes et à ces pénuries alimentaires s'ajoute la guerre entre Français et Anglais.

    La peste refait son entrée en France sous le règne de Louis XIII, toujours par le port de Marseille. En 1628-1631, elle touche plusieurs dizaines de cités, de Toulouse à Dijon, et tue encore quelques centaines de milliers de victimes.

    1509

    Les fresques de Michel-Ange à la Chapelle Sixtine sont montrées au public, pour la première fois.

    1628

    Fin du siège de La Rochelle.
    En ce jour de la Toussaint, Louis XIII fait son entrée solennelle dans la ville.
    Il y est accueilli par le cardinal de Richelieu, entré trois jours plus tôt, il est en compagnie de l'archevêque de Bordeaux.
    Le roi a tenu à interdire le pillage accompagnant d'ordinaire la prise d'une ville longtemps assiégée.
    Un des Rochelais catholiques désappointés, s'exclame:
    "Sire, ne soyez point courtois.
    A ces rebelles Rochelais point de pardon: il faut tout pendre!
    Vous m'avez donné la maison d'un parpaillot.
    S'il faut la rendre, je serai sot comme un oison.".
    Le roi fait son entrée dans une ville ruinée et dépeuplée par la famine. La Rochelle figurait parmi les places fortes concédées aux protestants par l'Edit de Nantes, 30 ans plus tôt. A la faveur des troubles consécutifs à la minorité de Louis XIII, les habitants de la ville eurent l'imprudence de se soulever contre le roi. A l'instigation du duc de Buckingham, les Anglais en profitèrent pour débarquer sur l'île de Ré.
    Le siège de la ville, commandé par le cardinal de Richelieu, dura plus d'un an avant que les insurgés ne reconnaissent leur défaite.
    Le 23 août 1628, à Portsmouth, en Angleterre, le duc de Buckingham fut assassiné par un fanatique protestant, John Fulton, tandis qu'il préparait une nouvelle expédition pour venir au secours des Rochelais. Ces derniers durent alors reconnaître leur défaite.


    1755

    Tremblement de terre à Lisbonne.
    Le samedi 1er novembre 1755, Lisbonne (235.000 habitants), est atteinte par trois secousses sismiques d'une exceptionnelle violence puis par plusieurs raz de marée. La très belle capitale du Portugal, qui doit sa prospérité à un immense empire colonial, est presque entièrement détruite par le séisme et par l'incendie qui lui fait suite. 60.000 victimes restent sous les décombres. Beaucoup d'entre elles meurent dans l'effondrement des églises, où elles assistaient à l'office de la Toussaint.
    Le tremblement de terre est ressenti dans toute l'Europe, entraînant des oscillations jusque dans les lochs écossais et les lacs suisses. Les religieux, les prédicateurs et les philosophes, tels Voltaire et Rousseau, y voient l'occasion de débattre de la miséricorde divine et des mérites de la civilisation urbaine. Pragmatique, le ministre marquis de Pombal, homme fort du Portugal, lance une enquête dans tout le pays sur les indices avant-coureurs du séisme. C'est la première fois que l'on tente une explication scientifique des tremblements de terre. Deux siècles plus tard, l'humanité est encore loin de maîtriser ceux-ci.

    1789

    Talleyrand propose la confiscation des biens du Clergé
    Elu comme député du clergé aux Etats généraux et nommé membre du comité de constitution de l'Assemblée Nationale, Talleyrand participe à la rédaction de la Constitution. Le 4 novembre, il suggère la confiscation des biens du clergé pour améliorer l’état des finances de la nation. Il joue un rôle important dans sa mise en place. Il prête serment à la Constitution Civile du Clergé puis démissionne de son poste d'évêque en 1791.

    1814

    Début du Congrès de Vienne.
    En ce jour, le congrès est ouvert officiellement, mais les rapports secrets et les intrigues n'en cessent pas pour autant.
    Depuis plusieurs semaines les diplomates ont entamé leurs conversations.
    Talleyrand a réussi a imposé sa présence pour représenter la France; Metternich est là pour l'Autriche, Nesselrode pour la Russie, Castlereagh pour l'Angleterre, pour la Prusse enfin Humboldt et Hardenberg.
    Ceux qui furent des alliés s'entre déchirent.
    Parmi les problèmes, le sort de la Pologne, celui de la Saxe, celui des Etats italiens.

    1879

    Thomas Edison fait breveter sa lampe à filament en coton carbonisé.

    1894

    La Libre Parole médiatise l'affaire Dreyfus
    Alors que le journal "le Figaro" a eu des renseignements dès le 28 octobre sur l’arrestation d’un officier de l’armée pour trahison, il dévoile le nom de Dreyfus. Son concurrent d’extrême droite, "La Libre Parole", titre le même jour sur cette culpabilité. Vitrine française de l’antisémitisme, le journal de Drumont met immédiatement l’accent sur l’origine juive d’Alfred Dreyfus et en fait un argument a priori de sa culpabilité. Mieux, misant sur une théorie du complot, "La Libre Parole" affirme que l’Etat souhaite étouffer l’affaire parce que Dreyfus est juif. L’emballement de la presse, et notamment chez les nationalistes, monarchistes et catholiques ne tardera pas.

    1914

    Victoire allemande dans la bataille de Coronel
    La rencontre de deux cuirassés de la réputée Royal Navy avec des croiseurs allemands provoque une bataille au large du Chili. Le vice-amiral allemand Maximilien Von Spee parvient alors à couler les deux navires britanniques sans subir d’importants dégâts. Cette victoire inattendue marque les esprits tandis que la Royal Navy tiendra sa revanche lors de la bataille des Falkland.

    1940

    Découverte fortuite de la grotte de Lascaux.
    A la recherche de leur chien fugueur, 4 jeunes gens découvrent une grotte préhistorique sur la commune de Montignac en Dordogne.
    Particulièrement bien conservé, il s'agit d'un des plus riche ensemble d'art préhistorique d'Europe datant probablement de la période magdalénienne (vers -13.000).
    On suppose que ses galeries étaient utilisées à l'occasion de rites cérémoniels magiques.
    Les compositions pariétales représentent des chevaux, des taureaux, des bisons, des cerfs, des antilopes, des bouquetins et de rares figures humaines.
    Les peintures sont à la fois très simples et d'une grande habileté dans la stylisation.
    Le site de Lascaux a mérité d'être surnommé la "Sixtine de la Préhistoire", en référence au chef-d'oeuvre de Michel-Ange.

    1941

    Inauguration à Rushmore, aux Etats-Unis, du monument sculpté dans la roche représentant les quatre têtes des présidents américains.

    1992

    Entrée en vigeur de la Loi Evin
    La loi 91-32 du 10 janvier 1991, dite Loi Evin entre en application. Elle interdit de fumer dans tous les lieux "couverts et fermés affectés à un usage collectif."

    2004

    L'ourse Cannelle est abattue dans les Pyrénées
    Alors que depuis 25 ans la France est censée protéger l’ours brun après avoir ratifié la Convention de Berne, la survie de l’animal dans les Pyrénées s’avère compliquée. Au cours d’une battue au sanglier, la dernière ourse originaire des Pyrénées est tuée par un chasseur. Malgré les différentes tentatives de l’Etat pour permettre à l’animal de se ré-attribuer son environnement, les oppositions sur le terrain et les conflits avec une partie des bergers ne permettent pas de maintenir une population stable et suffisante. La présence d’ours dans les Pyrénées est désormais assurée par les animaux slovènes introduit en 1996 et 1997

    Naissances :

    846 Louis II le Bègue ou le Fainéant, roi de France de 877 à 879

    1939 Bernard Kouchner

    C'est sa fête : Toussaint

    Toussaint est un raccourci qui désigne la fête de «tous les martyrs et de tous les saints». Cette fête a été instituée en 610 par le pape Boniface IV afin d'honorer les martyrs romains dont il avait fait transférer les corps des catacombes au panthéon d'Agrippa, reconverti en église.

    L'Occident a fixé la Toussaint au 1er novembre et fait du lendemain, 2 novembre, la Fête des morts. Par cette disposition, l'Église place symboliquement l'ensemble des défunts sous la protection des saints.

    Les Américains d'origine irlandaise ont acclimaté dans leur pays d'adoption la fête de Hallowe'en (contraction anglaise de la Veille de la Toussaint). Ces réjouissances autour de motifs macabres sont le dernier avatar d'une très ancienne fête celte dédiée au dieu des ténèbres et de l'hiver, Samain.

    En Europe, l'Église catholique a riposté à l'introduction de la fête de Hallowe'en dans les années 1990 par des festivités mieux accordées à la spiritualité chrétienne. Elles mêlent le rock et la prière sous le nom de... Holywins (la Sainteté gagne).


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  • Historique :

    Le mois de novembre vient du latin november (de novem, neuf) car il était le neuvième mois de l'ancien calendrier romain.

    Célébration de novembre :

    Le mois de novembre possède de nombreuses fêtes à célébrer :

    La Toussaint, célébrée le 1er novembre, au cours de laquelle sont honorés l'ensemble des saints reconnus par l'Église catholique romaine.

    La Fête des morts, l'Église catholique commémore les fidèles défunts le 2 novembre. Au Mexique, sous le nom de "el día de los Muertos", ont lieu un ensemble de célébrations de nature religieuse, commémorative et festive destinées à honorer les défunts et à défier la mort.

    L'Armistice, date anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre.

    La journée internationale des droits de l'enfant, célébrant l'anniversaire de la signature de la Convention internationale des droits de l'enfant, le 20 novembre.

    DICTON :

    Le mois de novembre est malsain, Il fait tousser dès laToussaint.
     


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  • (D'après « Fêtes et coutumes populaires » paru en 1911,
    « Les Celtes depuis l'époque de la Tène et la civilisation celtique » paru en 1932,
    « La civilisation des Celtes et celle de l'époque homérique » paru en 1899,
    « La religion des Celtes » paru en 1904, « Les petits Bollandistes » paru en 1876
    et « Œuvres de Voltaire avec notes de Beuchot » paru en 1829)
    Partie 1/2
    Rebaptisée « Halloween » après que le pape Grégoire IV eût introduit en France, en 837, la Toussaint fixée au 1er novembre, la fête celtique de Samain existait voici plus de 2500 ans et se déroulait tous les 31 octobre : adoptée par les Gaulois, elle marquait pour les peuples celtes la fin de l'été, le début d'une nouvelle année, et constituait un moment privilégié de rencontre entre vivants et morts. D'origines distinctes, la « fête de tous les saints » et la « fête de la nouvelle année celtique » ne doivent pas être confondues avec une troisième, le Jour des morts fixé dès 1048 au 2 novembre.
    Le culte des morts est aussi ancien que la race humaine. Si haut qu'on remonte dans l'histoire, on le trouve déjà établi au cœur de l'homme : bien avant qu'il y eût des philosophes, les générations primitives du globe envisageaient la mort non comme une dissolution de l'être, mais comme un simple changement d'existence.
    Sans doute, ces générations primitives ne croyaient pas que l'âme se dégageait de sa dépouille charnelle pour entrer dans une demeure céleste ; elles ne croyaient pas davantage qu'après s'être échappée d'un corps elle allait en ranimer un autre. Elles croyaient que l'âme du mort restait dans le voisinage des vivants et poursuivait à côté d'eux une existence souterraine et mystérieuse. Et c'est pourquoi, à la fin de la cérémonie funèbre, elles l'appelaient trois fois par son nom, trois fois lui souhaitaient de se bien porter, trois fois ajoutaient : « Que la terre te soit légère ! » L'expression a passé jusqu'à nous, comme aussi la coutume du Ci-gît ou du Ici repose qu'on inscrivait sur les monuments funéraires, et que nous continuons d'inscrire sur les tombes de nos morts.
    La résurrection, croyance adoptée dès l'Antiquité
    La croyance à la résurrection des morts est générale dans l'Antiquité. Elle n'est pas une invention des druides, comme on pourrait le conclure à la lecture de César, Méla et Lucain : « Les druides, raconte César, veulent surtout persuader que les âmes ne meurent point, mais que des uns elles passent à d'autres après la mort ; ils pensent que c'est par cette croyance que principalement on excite le courage en ôtant aux hommes la crainte de la mort »
    Quant à Méla, il affirme que « des doctrines enseignées par les druides à l'aristocratie, une seule s'est répandue dans le peuple, elle a pour objet de rendre les Gaulois plus braves à la guerre ; cette doctrine est que les âmes sont éternelles et qu'il y a une seconde vie chez les morts ». S'adressant aux druides, Lucain dit que « les ombres ne vont pas au séjour silencieux de l'Erèbe, ni dans les pâles royaumes du profond Dispater ; le même esprit gouverne des membres dans un autre monde ; si vous savez ce que vous enseignez par vos chants, la mort est le milieu d'une longue vie ». Cette doctrine est en fait une tradition antérieure au druidisme.

    Un aspect presque universel dans le monde antique est la nécessité d'une barque pour arriver au séjour des morts, connue dans la littérature la plus ancienne de l'Inde. On la trouve dans les textes scandinaves, et même en Egypte. Dans son Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, Maspero rapporte que montée dans sa barque, l'âme du mort « pénétrait mystérieusement par la fente dans la mer occidentale, inaccessible aux vivants, et attendait la venue quotidienne du soleil mourant (...) La barque de ce dieu (...) s'arrêtait un moment aux frontières du jour ; les âmes instruites en profitaient pour se faire reconnaître et recevoir à bord. Une fois admises, elles prenaient part à la manœuvre et aux batailles contre les dieux ennemis ; mais elles n'avaient pas toutes le courage ou l'équipement nécessaires pour résister aux périls et aux terreurs du voyage ; beaucoup s'arrêtaient dans les régions qu'elles traversaient ».
    La situation de cet autre monde varie suivant la position géographique des divers peuples celtiques. Dans La Légende de la mort chez les Bretons armoricains Le Braz remarque que les gens du continent le plaçaient volontiers dans les îles. Une tradition fixée par écrit au VIe siècle par Procope rapporte que les habitants du pays situé en face de la Grande-Bretagne avaient pour charge de conduire les âmes des morts du continent dans l'île.
    Au milieu de la nuit, ils entendent frapper à leur porte, et une voix les appelle tout bas. Alors ils se rendent au rivage sans savoir quelle force les y entraîne. Ils y trouvent des barques qui semblent vides, mais qui sont tellement chargées des âmes des morts que leur bordage s'élève à peine au-dessus des flots. En moins d'une heure, ils sont arrivés au terme de leur voyage alors que d'ordinaire il leur faut une journée pour s'y rendre. Là, dans l'île des Bretons, ils ne voient personne, mais ils entendent une voix qui dénombre les passagers en les appelant chacun par leur nom.
    Ce n'est que d'après la littérature épique de l'Irlande que l'on peut se faire une idée de l'Elysée rêvé par les Celtes, pays merveilleux que l'on atteignait en s'embarquant sur une barque de verre au-delà de la mer. On apercevait une grande tour transparente aux contours indécis ; dans les ouvertures des créneaux apparaissaient des formes qui ressemblaient à des hommes. Quiconque essayait d'aborder au pied de la tour était emporté par les flots de la mer. Au delà de la tour s'étendaient des plaines fertiles plantées d'arbres étranges. Quelques-uns avaient des branches d'argent auxquelles pendaient des pommes d'or. Quand on heurtait ces pommes les unes contre les autres, elles produisaient un son si harmonieux qu'on ne pouvait l'entendre sans oublier tous ses maux. Au pied des arbres coulaient des ruisseaux de vin et d'hydromel. La pluie qui rafraîchissait la terre était de bière. Les porcs qui paissaient dans la plaine renaissaient, une fois mangés, pour de nouveaux festins. Partout une agréable musique flattait l'oreille et ravissait l'âme par ses douces mélodies.
    C'était bien la vie que le Celte avait pu rêver ici-bas, Toujours jeune, toujours beau, couronné de fleurs, il passait ses jours dans de longs festins où la bière ne cessait de couler et où la viande de porc ne manquait pas. Jamais il ne s'élevait de contestations pour savoir à qui devait revenir le meilleur morceau. Les combats étaient au nombre des plaisirs du peuple des morts ; les guerriers étaient armés d'armes éclatantes ; ils brillaient de l'éclat de la jeunesse ; les batailles étaient plus acharnées et plus terribles que chez les vivants et des fleuves de sang coulaient dans la Grande Plaine. Ainsi le Celte retrouvait dans l'autre vie tout ce qu'il avait aimé sur la terre, la musique, la bonne chère et la guerre.
    Cette croyance dans un prolongement de la vie a reçu des rationalistes diverses explications. Et les meilleures, s'il faut dire, ne sont guère satisfaisantes. C'est ainsi que, d'après Herbert Spencer, l'ombre mouvante des objets, l'image humaine réfléchie par les eaux, surtout les fantômes évoqués dans le rêve et l'hallucination durent suggérer aux premiers hommes la conception d'un « double », d'un corps subtil, plus ou moins séparable du corps mortel, d'un simulacre survivant à la mort et auquel on donna postérieurement le nom d'âme.
    De cette croyance primitive serait dérivée la nécessité de la sépulture. Pour que l'âme se fixât dans sa nouvelle demeure, il fallait que le corps, auquel elle restait attachée, fût recouvert de terre. L'âme qui n'avait pas son tombeau n'avait pas de domicile. Elle était errante et misérable, et c'est elle qui, pour punir les vivants de ne pas lui avoir donné le repos auquel elle aspirait, les effrayait par des apparitions lugubres.
    Mais la sépulture ne suffisait point. Et les morts avaient encore d'autres exigences. Si près des vivants, ils ne voulaient pas être oubliés d'eux ; ils requéraient des hommages, des soins particuliers. Volontaires d'abord, ces soins devinrent rapidement obligatoires, prirent la forme de rites. Ainsi se serait établi le culte des morts. Il y avait un jour de l'année surtout qui était consacré chez les anciens à ce culte.

    Vivants et morts cohabitent le premier jour d'automne
    Avant l'ère chrétienne, les populations celtes qui peuplaient l'Irlande, la Grande-Bretagne, le nord et l'ouest de la Gaule, célébraient le Samain ou Sahmain à la fin du mois d'octobre. Les tribus irlandaises vivaient normalement dispersées, et les sanctuaires étaient en même temps des champs de foire sans rien qui impliquât un culte permanent. La population se réunissait au centre politique et religieux des tribus (lieu où sont les tombeaux des ancêtres) et aux dates de fêtes. Il y en avait quatre principales : le 1er novembre, Samhain, marque la fin de l'été (Samos) et probablement le début de l'année. Six mois plus tard, le 1er mai, au commencement de l'été (cet-saman), tombe la fête de Beltene, ou du feu (tein) de Bel ou Bile. Entre les deux se placent à trois mois d'intervalle les fêtes de Lugnasad (mariage de Lug) le 1er août, et celle de Oimele ou Imbale le 1er février.
    Ces quatre fêtes déterminaient dans l'année quatre saisons de trois mois ou quatre-vingt-cinq jours, qui paraissent avoir été coupées par d'autres fêtes les séparant en deux périodes de quarante-cinq jours chacune. Le souvenir de ces dernières n'est rappelé que par des fêtes de quelques grands saints irlandais qui tombent parfois aux mêmes dates, la Saint-Finmian en décembre, et surtout la Saint-Patrick les 15, 16 et 17 mars. Ces fêtes étaient des foires, des assemblées politiques ou judiciaires et aussi des occasions de divertissements et de jeux dont quelques-uns, comme les courses, étaient d'origine religieuse.
    C'étaient surtout des assemblées religieuses, qui se déroulaient dans une atmosphère de mythe et de légende. On racontait qu'à Samhain s'était livrée entre les Fomore (les gens de l'autre monde) et les Tuatha Dé
    Danann la grande bataille des dieux, la bataille de Mag Tured. A cette date aussi le roi Muiccetach Mac Erca, ayant enfreint les défenses imposées par une fée qu'il avait épousée, fut assailli par les fantômes, et pendant que la fée mettait le feu à son palais, se noya comme Flann dans un tonneau. Le héros Cuchulainn lui-même meurt le premier jour d'automne. Les périodes de fêtes sont des périodes pendant lesquelles les esprits sont lâchés, le miracle est attendu et normalement réalisé.
    Le Samhain marquait la fin de l'été et le début d'une nouvelle année. Déguisements effrayants et vivres à profusion marquaient des festivités débutant à la nuit tombée, les premiers ayant pour but de passer auprès des morts pour l'un des leurs, les seconds visant à s'attirer leurs bonnes grâces et à les dissuader de saccager les récoltes. Ce cérémonial permettait de s'assurer d'une bonne année à venir. Un feu sacré, allumé par les druides, honorait Been, le dieu du Soleil, et chassait les mauvais esprits. Chaque famille recevait une braise lui permettant d'allumer chez elle un nouveau feu, qu'elle devait maintenir jusqu'à l'automne suivant.
    Du Samain à Halloween, de la Toussaint à la Fête des morts
    Sous la domination romaine, le Samain, fêté par les Gaulois, subit l'influence des célébrations en vigueur au mois d'octobre chez les conquérants pour fêter les morts : les feralia. Elles se passaient comme les nôtres en plein air. Les sanctuaires étaient fermés en effet pendant les feralia ; toute cérémonie était suspendue ; il semblait qu'il n'y eût plus d'autres dieux que les mânes des défunts présents sous terre. Aussi leurs tombes étaient-elles le rendez-vous de toute la population des campagnes et des villes. On les jonchait de fleurs et de couronnes ; on y joignait des épis, quelques grains de sel, du pain trempé dans du vin pur. Le reste de la journée s'écoulait en prières et en commémorations.
    On voit que notre Fête des trépassés (qui elle, se déroule le 2 novembre et dont l'institution se fera plus tard, au XIe siècle) ressemble singulièrement aux feralia des Latins. Et, de même, nous leur avons emprunté la fête qui précède le jour des morts et que nous appelons La Toussaint. Dans l'ancienne Rome, cependant, cette fête, qui s'appelait les caristia, suivait le Jour des morts au lieu de le précéder. Ovide nous a laissé une description charmante des caristia : « Après la visite aux tombeaux et aux proches qui ne sont plus, il est doux de se tourner vers les vivants ; après tant de pertes, il est doux de voir ce qui reste de notre sang et les progrès de notre descendance. Venez donc, cœurs innocents ; mais loin, bien loin, le frère perfide, la mère cruelle à ses enfants, la marâtre qui hait sa bru, et ce fils qui calcule les jours de ses parents obstinés à vivre ! Loin, celui dont le crime accroît la richesse et celle qui donne au laboureur des semences brûlées ! Maintenant, offrez l'encens aux mânes de la famille ; mettez à part sur le plateau des mets arrosés de libations, et que ce gage de piété reconnaissante nourrisse les lares qui résident dans l'enceinte de la maison ! »
    Ce nom de lares, que portaient les mânes considérés comme protecteurs de la famille, de la maison, du domaine, de la tribu et de la cité, paraît avoir signifié maître ou chef. On voulait marquer ainsi que les ancêtres, même disparus, gardaient encore une autorité morale sur les foyers qu'ils avaient fondés. Ils étaient représentés dans l'atrium sous forme d'images de cire ou de statues de bois.
    A mesure que le christianisme triompha, les temples des idoles furent détruits en Orient, et en Occident fermés seulement ou convertis en temples chrétiens. En 607, le pape Boniface IV fit ouvrir et purifier le Panthéon - temple que Marcus Agrippa, favori d'Auguste, avait fait bâtir et avait dédié à Jupiter Vengeur - le dédia sous le nom de la sainte Vierge et de tous les martyrs, et Fête de tous les saints y fit transporter vingt-huit chariots d'ossements des mêmes martyrs, tirés des cimetières de la ville. Puis il ordonna que tous les ans, au jour de cette dédicace, le 13 mai, on fît à Rome une grande solennité en l'honneur de la Vierge et de tous ces glorieux témoins du Christ. Le bâtiment prit le nom de Sainte-Marie aux Martyrs, puis Notre-Dame de la Rotonde en raison de sa forme. Telle fut la première origine de la Fête de tous les Saints.
    L'Eglise avait été portée à cette institution pour plusieurs raisons. Une des principales était d'honorer les saints n'ayant pas leur solennité particulière au cours de l'année, soit parce que leur sainteté ou même leurs noms ne nous sont pas connus, soit parce que leur grand nombre empêche de leur rendre un culte distinct et séparé. En 731, le pape Grégoire III consacra une chapelle dans l'église de Saint-Pierre en l'honneur de tous les saints et déplaça la fête au 1er novembre. Mais c'est Grégoire IV qui, venu en France en 837, sous le règne de Louis le Débonnaire, inscrivit la Toussaint au calendrier liturgique universel. Fêtée le 1er novembre, elle se combinait ainsi avec l'antique Samain, fête païenne se déroulant la nuit du 31 octobre au 1er novembre qui prit dès lors le nom de all hallow's eve signifiant veille de la Toussaint.
    Le Jour des morts n'était, lui, pas encore établi. L'usage de racheter par les aumônes et les prières des vivants les peines des morts, de délivrer leurs âmes du purgatoire, s'introduisit au XIe siècle. L'opinion d'un purgatoire, ainsi que d'un enfer, est de la plus haute antiquité ; mais elle n'est nulle part si clairement exprimée que dans le VIe livre de l'Enéide de Virgile. Cette idée fut peu à peu sanctifiée dans le christianisme, et on la porta jusqu'à croire que l'on pouvait par des prières modérer les arrêts de la Providence, et obtenir de Dieu la grâce d'un mort condamné dans l'autre vie à des peines passagères.
    Le cardinal Pierre Damien, celui-là même qui conte que la femme du roi Robert accoucha d'une oie, rapporte la légende liée à l'institution de la Fête des morts. Selon cette fable, un pèlerin revenant de Jérusalem fut jeté par la tempête dans une île voisine de la Sicile, où il fit rencontre d'un ermite qui passait là ses jours dans une austère pénitence, n'ayant pour habitation qu'une caverne. Ce saint reclus le reçut fort charitablement ; et ayant appris qu'il était Français, il demanda des nouvelles de Cluny et de son abbé si célèbre, Odilon, avant de lui apprendre que l'île était habitée par des diables ; que son voisinage était tout couvert de flammes, dans lesquelles les diables plongeaient les âmes des trépassés ; que ces mêmes diables ne cessaient de crier et de hurler contre saint Odilon, abbé de Cluny, leur ennemi mortel.
    Il dit ainsi : « Ici tout près j'ai vu souvent des flammes effroyables et des feux qui semblent être capables de dévorer tout ce pays : ils sortent des abîmes de la terre, élevant avec eux un million d'âmes, qui endurent des tourments insupportables et expient leurs péchés dans cet embrasement. Elles poussent des cris lamentables, au milieu desquels j'ai distingué les horribles hurlements des démons que j'ai vus, sous des figures affreuses, se plaindre avec rage de ce que plusieurs de ces âmes leur sont ravies avant le temps et sont conduites au ciel en triomphe, grâce aux prières, aux sacrifices et aux pénitences de tous les fidèles, et spécialement aux continuelles mortifications, aux sacrifices et aux prières de l'abbé de Cluny et de ses religieux, qui s'emploient dans cette œuvre de charité et de ferveur avec plus de zèle que tous les enfants de l'Eglise ».
    Puis il exhorta fort le religieux, aussitôt qu'il serait arrivé en France, d'en donner avis à Odilon et de le prier de sa part de redoubler ses saints exercices. Ce rapport ayant été fait à Odilon, il établit que chaque année, le second jour de novembre, le lendemain de la fête de tous les saints, on ferait dans les monastères de son obédience la commémoration de tous les fidèles défunts. Ainsi fut initiée (1031) dans le couvent de Cluny la Fête des morts, que l'Eglise adopta et institua en 1048.
    C'est ainsi qu'au cours du Moyen Age, la tradition du Samain s'effaça peu à peu en France au profit de la Toussaint et du Jour des morts, pour disparaître complètement et ne demeurer qu'en Irlande.
    Note : les festivités d'Halloween durent leur implantation aux Etats-Unis à une maladie de la pomme de terre, qui poussa en 1846 nombre d'Irlandais à y émigrer. La tradition irlandaise consistait alors à creuser d'énormes pommes de terre ou des navets, que l'on illumine à l'aide de bougies pour en faire des lanternes : en arrivant aux Etats-Unis, les Irlandais substituèrent aux légumes de leurs ancêtres la citrouille qu'ils avaient découverte sur le sol américain. A la fin du XXe siècle, l'initiative d'une société française spécialisée dans le déguisement, bientôt relayée par quelques ténors de l'industrie alimentaire américaine, fut à l'origine du retour en France d'Halloween qui, ne l'oublions pas, fut une coutume celte puis gauloise...
     


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  • La Toussaint est une fête chrétienne, dont l'Église catholique a fixé la date au premier novembre en 835. Depuis, chaque année, la Toussaint célèbre Dieu et tous ses saints martyrs. Le choix de la date n'est pas innocent, l'Eglise Catholique encore jeune cherchait ainsi à évincer la fête païenne célébrée ce jour-là. Le premier novembre était en effet l'une des quatre grandes fêtes des nations païennes du nord de l'Europe , la Saint-Sylvestre celtique, le dernier jour de l'année, suivi du jour de l'an : Samhain. Les Irlandais émigrés en masse aux États-Unis lors de la grande famine du milieu du XIXème siècle, ont apporté avec eux leurs légendes, et en Amérique, Samhain est devenu Halloween . Selon les Celtes, cette nuit du premier novembre qui enterrait l'année voyait revenir les esprits et autres fantômes pour hanter les maisons des vivants. Ceux-ci plaçaient une petite lumière à l'abri dans un navet devant leur porte, ainsi que des aliments, pour chasser les revenants. Le navet est devenu citrouille en Amérique du Nord où Halloween est fêté par petits et grands depuis longtemps.

    La mode est arrivée en Europe où la Toussaint, devenue Halloween pour les plus jeunes malgré qu'Halloween se déroule en fait la veille, s'écarte de plus en plus de la religion. Désormais, les citrouilles rivalisent chaque année avec les chrysanthèmes dans les grands magasins la dernière semaine d'octobre. Il faut préciser que la Toussaint est une fête catholique, en l'honneur de tous les saints du panthéon catholique, et n'est pas reconnue par l'ensemble du christianisme.

    Les protestants ne fêtent pas la Toussaint car ils ne reconnaissent pas l'autorité de la croix, du saint suaire ainsi que la Vierge Marie ou du Saint Père. La Toussaint, célébrée dès les origines de l'Église Catholique, est donc une fête qui rend hommage avant tout à ses martyrs. Cette fête religieuse fut créée au début du VIIème siècle par le pape Boniface IV, qui dédia le Panthéon de Rome à la Vierge Marie et à tous les saints martyrs. Rome était devenue chrétienne et il était temps d'effacer les traces des anciens dieux. Le pape Boniface, quatrième souverain pontife, débarrassa le temple de toutes ses idoles, et, le 3 mai de l'année 605, le consacra à la Vierge Marie et à tous les martyrs, le rebaptisant du nom de Sainte-Marie aux Martyrs. La Toussaint fut alors fixée au 13 mai, jusqu'en 835, date à laquelle le pape Grégoire IV instaura la date du premier novembre pour sa célébration afin d'appliquer la politique ecclésiastique de l'époque. Plus prosaïquement, la date correspondait également à la fin des vendanges et les moissons. Les fidèles, libérés de leurs travaux, pouvaient venir en foule pour célébrer les saints martyrs et trouvaient plus facilement à se nourrir.
    Au XIème siècle, on fit suivre la Toussaint du jour des morts, jour de commémoration de tous les fidèles défunts. L'origine de la Toussaint vient également d'un archevêque de Gênes, Jacques de Voragine, à qui l'on doit la « Légende dorée » au XIIIème siècle. L'ouvrage relate la vie des saints illustres avec quantité de miracles et de faits surnaturels dont le Moyen Âge était friand. Il a connu un grand succès car il permettait aux croyants de s'attacher aux saints martyrs fêtés lors de la Toussaint. Notons enfin que la Toussaint en France reste l'une des quatre fêtes chômées depuis le Concordat de 1801.
     


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