• (D'après « Fêtes et coutumes populaires » paru en 1911,
    « Les Celtes depuis l'époque de la Tène et la civilisation celtique » paru en 1932,
    « La civilisation des Celtes et celle de l'époque homérique » paru en 1899,
    « La religion des Celtes » paru en 1904, « Les petits Bollandistes » paru en 1876
    et « Œuvres de Voltaire avec notes de Beuchot » paru en 1829)
    Partie 1/2
    Rebaptisée « Halloween » après que le pape Grégoire IV eût introduit en France, en 837, la Toussaint fixée au 1er novembre, la fête celtique de Samain existait voici plus de 2500 ans et se déroulait tous les 31 octobre : adoptée par les Gaulois, elle marquait pour les peuples celtes la fin de l'été, le début d'une nouvelle année, et constituait un moment privilégié de rencontre entre vivants et morts. D'origines distinctes, la « fête de tous les saints » et la « fête de la nouvelle année celtique » ne doivent pas être confondues avec une troisième, le Jour des morts fixé dès 1048 au 2 novembre.
    Le culte des morts est aussi ancien que la race humaine. Si haut qu'on remonte dans l'histoire, on le trouve déjà établi au cœur de l'homme : bien avant qu'il y eût des philosophes, les générations primitives du globe envisageaient la mort non comme une dissolution de l'être, mais comme un simple changement d'existence.
    Sans doute, ces générations primitives ne croyaient pas que l'âme se dégageait de sa dépouille charnelle pour entrer dans une demeure céleste ; elles ne croyaient pas davantage qu'après s'être échappée d'un corps elle allait en ranimer un autre. Elles croyaient que l'âme du mort restait dans le voisinage des vivants et poursuivait à côté d'eux une existence souterraine et mystérieuse. Et c'est pourquoi, à la fin de la cérémonie funèbre, elles l'appelaient trois fois par son nom, trois fois lui souhaitaient de se bien porter, trois fois ajoutaient : « Que la terre te soit légère ! » L'expression a passé jusqu'à nous, comme aussi la coutume du Ci-gît ou du Ici repose qu'on inscrivait sur les monuments funéraires, et que nous continuons d'inscrire sur les tombes de nos morts.
    La résurrection, croyance adoptée dès l'Antiquité
    La croyance à la résurrection des morts est générale dans l'Antiquité. Elle n'est pas une invention des druides, comme on pourrait le conclure à la lecture de César, Méla et Lucain : « Les druides, raconte César, veulent surtout persuader que les âmes ne meurent point, mais que des uns elles passent à d'autres après la mort ; ils pensent que c'est par cette croyance que principalement on excite le courage en ôtant aux hommes la crainte de la mort »
    Quant à Méla, il affirme que « des doctrines enseignées par les druides à l'aristocratie, une seule s'est répandue dans le peuple, elle a pour objet de rendre les Gaulois plus braves à la guerre ; cette doctrine est que les âmes sont éternelles et qu'il y a une seconde vie chez les morts ». S'adressant aux druides, Lucain dit que « les ombres ne vont pas au séjour silencieux de l'Erèbe, ni dans les pâles royaumes du profond Dispater ; le même esprit gouverne des membres dans un autre monde ; si vous savez ce que vous enseignez par vos chants, la mort est le milieu d'une longue vie ». Cette doctrine est en fait une tradition antérieure au druidisme.

    Un aspect presque universel dans le monde antique est la nécessité d'une barque pour arriver au séjour des morts, connue dans la littérature la plus ancienne de l'Inde. On la trouve dans les textes scandinaves, et même en Egypte. Dans son Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, Maspero rapporte que montée dans sa barque, l'âme du mort « pénétrait mystérieusement par la fente dans la mer occidentale, inaccessible aux vivants, et attendait la venue quotidienne du soleil mourant (...) La barque de ce dieu (...) s'arrêtait un moment aux frontières du jour ; les âmes instruites en profitaient pour se faire reconnaître et recevoir à bord. Une fois admises, elles prenaient part à la manœuvre et aux batailles contre les dieux ennemis ; mais elles n'avaient pas toutes le courage ou l'équipement nécessaires pour résister aux périls et aux terreurs du voyage ; beaucoup s'arrêtaient dans les régions qu'elles traversaient ».
    La situation de cet autre monde varie suivant la position géographique des divers peuples celtiques. Dans La Légende de la mort chez les Bretons armoricains Le Braz remarque que les gens du continent le plaçaient volontiers dans les îles. Une tradition fixée par écrit au VIe siècle par Procope rapporte que les habitants du pays situé en face de la Grande-Bretagne avaient pour charge de conduire les âmes des morts du continent dans l'île.
    Au milieu de la nuit, ils entendent frapper à leur porte, et une voix les appelle tout bas. Alors ils se rendent au rivage sans savoir quelle force les y entraîne. Ils y trouvent des barques qui semblent vides, mais qui sont tellement chargées des âmes des morts que leur bordage s'élève à peine au-dessus des flots. En moins d'une heure, ils sont arrivés au terme de leur voyage alors que d'ordinaire il leur faut une journée pour s'y rendre. Là, dans l'île des Bretons, ils ne voient personne, mais ils entendent une voix qui dénombre les passagers en les appelant chacun par leur nom.
    Ce n'est que d'après la littérature épique de l'Irlande que l'on peut se faire une idée de l'Elysée rêvé par les Celtes, pays merveilleux que l'on atteignait en s'embarquant sur une barque de verre au-delà de la mer. On apercevait une grande tour transparente aux contours indécis ; dans les ouvertures des créneaux apparaissaient des formes qui ressemblaient à des hommes. Quiconque essayait d'aborder au pied de la tour était emporté par les flots de la mer. Au delà de la tour s'étendaient des plaines fertiles plantées d'arbres étranges. Quelques-uns avaient des branches d'argent auxquelles pendaient des pommes d'or. Quand on heurtait ces pommes les unes contre les autres, elles produisaient un son si harmonieux qu'on ne pouvait l'entendre sans oublier tous ses maux. Au pied des arbres coulaient des ruisseaux de vin et d'hydromel. La pluie qui rafraîchissait la terre était de bière. Les porcs qui paissaient dans la plaine renaissaient, une fois mangés, pour de nouveaux festins. Partout une agréable musique flattait l'oreille et ravissait l'âme par ses douces mélodies.
    C'était bien la vie que le Celte avait pu rêver ici-bas, Toujours jeune, toujours beau, couronné de fleurs, il passait ses jours dans de longs festins où la bière ne cessait de couler et où la viande de porc ne manquait pas. Jamais il ne s'élevait de contestations pour savoir à qui devait revenir le meilleur morceau. Les combats étaient au nombre des plaisirs du peuple des morts ; les guerriers étaient armés d'armes éclatantes ; ils brillaient de l'éclat de la jeunesse ; les batailles étaient plus acharnées et plus terribles que chez les vivants et des fleuves de sang coulaient dans la Grande Plaine. Ainsi le Celte retrouvait dans l'autre vie tout ce qu'il avait aimé sur la terre, la musique, la bonne chère et la guerre.
    Cette croyance dans un prolongement de la vie a reçu des rationalistes diverses explications. Et les meilleures, s'il faut dire, ne sont guère satisfaisantes. C'est ainsi que, d'après Herbert Spencer, l'ombre mouvante des objets, l'image humaine réfléchie par les eaux, surtout les fantômes évoqués dans le rêve et l'hallucination durent suggérer aux premiers hommes la conception d'un « double », d'un corps subtil, plus ou moins séparable du corps mortel, d'un simulacre survivant à la mort et auquel on donna postérieurement le nom d'âme.
    De cette croyance primitive serait dérivée la nécessité de la sépulture. Pour que l'âme se fixât dans sa nouvelle demeure, il fallait que le corps, auquel elle restait attachée, fût recouvert de terre. L'âme qui n'avait pas son tombeau n'avait pas de domicile. Elle était errante et misérable, et c'est elle qui, pour punir les vivants de ne pas lui avoir donné le repos auquel elle aspirait, les effrayait par des apparitions lugubres.
    Mais la sépulture ne suffisait point. Et les morts avaient encore d'autres exigences. Si près des vivants, ils ne voulaient pas être oubliés d'eux ; ils requéraient des hommages, des soins particuliers. Volontaires d'abord, ces soins devinrent rapidement obligatoires, prirent la forme de rites. Ainsi se serait établi le culte des morts. Il y avait un jour de l'année surtout qui était consacré chez les anciens à ce culte.

    Vivants et morts cohabitent le premier jour d'automne
    Avant l'ère chrétienne, les populations celtes qui peuplaient l'Irlande, la Grande-Bretagne, le nord et l'ouest de la Gaule, célébraient le Samain ou Sahmain à la fin du mois d'octobre. Les tribus irlandaises vivaient normalement dispersées, et les sanctuaires étaient en même temps des champs de foire sans rien qui impliquât un culte permanent. La population se réunissait au centre politique et religieux des tribus (lieu où sont les tombeaux des ancêtres) et aux dates de fêtes. Il y en avait quatre principales : le 1er novembre, Samhain, marque la fin de l'été (Samos) et probablement le début de l'année. Six mois plus tard, le 1er mai, au commencement de l'été (cet-saman), tombe la fête de Beltene, ou du feu (tein) de Bel ou Bile. Entre les deux se placent à trois mois d'intervalle les fêtes de Lugnasad (mariage de Lug) le 1er août, et celle de Oimele ou Imbale le 1er février.
    Ces quatre fêtes déterminaient dans l'année quatre saisons de trois mois ou quatre-vingt-cinq jours, qui paraissent avoir été coupées par d'autres fêtes les séparant en deux périodes de quarante-cinq jours chacune. Le souvenir de ces dernières n'est rappelé que par des fêtes de quelques grands saints irlandais qui tombent parfois aux mêmes dates, la Saint-Finmian en décembre, et surtout la Saint-Patrick les 15, 16 et 17 mars. Ces fêtes étaient des foires, des assemblées politiques ou judiciaires et aussi des occasions de divertissements et de jeux dont quelques-uns, comme les courses, étaient d'origine religieuse.
    C'étaient surtout des assemblées religieuses, qui se déroulaient dans une atmosphère de mythe et de légende. On racontait qu'à Samhain s'était livrée entre les Fomore (les gens de l'autre monde) et les Tuatha Dé
    Danann la grande bataille des dieux, la bataille de Mag Tured. A cette date aussi le roi Muiccetach Mac Erca, ayant enfreint les défenses imposées par une fée qu'il avait épousée, fut assailli par les fantômes, et pendant que la fée mettait le feu à son palais, se noya comme Flann dans un tonneau. Le héros Cuchulainn lui-même meurt le premier jour d'automne. Les périodes de fêtes sont des périodes pendant lesquelles les esprits sont lâchés, le miracle est attendu et normalement réalisé.
    Le Samhain marquait la fin de l'été et le début d'une nouvelle année. Déguisements effrayants et vivres à profusion marquaient des festivités débutant à la nuit tombée, les premiers ayant pour but de passer auprès des morts pour l'un des leurs, les seconds visant à s'attirer leurs bonnes grâces et à les dissuader de saccager les récoltes. Ce cérémonial permettait de s'assurer d'une bonne année à venir. Un feu sacré, allumé par les druides, honorait Been, le dieu du Soleil, et chassait les mauvais esprits. Chaque famille recevait une braise lui permettant d'allumer chez elle un nouveau feu, qu'elle devait maintenir jusqu'à l'automne suivant.
    Du Samain à Halloween, de la Toussaint à la Fête des morts
    Sous la domination romaine, le Samain, fêté par les Gaulois, subit l'influence des célébrations en vigueur au mois d'octobre chez les conquérants pour fêter les morts : les feralia. Elles se passaient comme les nôtres en plein air. Les sanctuaires étaient fermés en effet pendant les feralia ; toute cérémonie était suspendue ; il semblait qu'il n'y eût plus d'autres dieux que les mânes des défunts présents sous terre. Aussi leurs tombes étaient-elles le rendez-vous de toute la population des campagnes et des villes. On les jonchait de fleurs et de couronnes ; on y joignait des épis, quelques grains de sel, du pain trempé dans du vin pur. Le reste de la journée s'écoulait en prières et en commémorations.
    On voit que notre Fête des trépassés (qui elle, se déroule le 2 novembre et dont l'institution se fera plus tard, au XIe siècle) ressemble singulièrement aux feralia des Latins. Et, de même, nous leur avons emprunté la fête qui précède le jour des morts et que nous appelons La Toussaint. Dans l'ancienne Rome, cependant, cette fête, qui s'appelait les caristia, suivait le Jour des morts au lieu de le précéder. Ovide nous a laissé une description charmante des caristia : « Après la visite aux tombeaux et aux proches qui ne sont plus, il est doux de se tourner vers les vivants ; après tant de pertes, il est doux de voir ce qui reste de notre sang et les progrès de notre descendance. Venez donc, cœurs innocents ; mais loin, bien loin, le frère perfide, la mère cruelle à ses enfants, la marâtre qui hait sa bru, et ce fils qui calcule les jours de ses parents obstinés à vivre ! Loin, celui dont le crime accroît la richesse et celle qui donne au laboureur des semences brûlées ! Maintenant, offrez l'encens aux mânes de la famille ; mettez à part sur le plateau des mets arrosés de libations, et que ce gage de piété reconnaissante nourrisse les lares qui résident dans l'enceinte de la maison ! »
    Ce nom de lares, que portaient les mânes considérés comme protecteurs de la famille, de la maison, du domaine, de la tribu et de la cité, paraît avoir signifié maître ou chef. On voulait marquer ainsi que les ancêtres, même disparus, gardaient encore une autorité morale sur les foyers qu'ils avaient fondés. Ils étaient représentés dans l'atrium sous forme d'images de cire ou de statues de bois.
    A mesure que le christianisme triompha, les temples des idoles furent détruits en Orient, et en Occident fermés seulement ou convertis en temples chrétiens. En 607, le pape Boniface IV fit ouvrir et purifier le Panthéon - temple que Marcus Agrippa, favori d'Auguste, avait fait bâtir et avait dédié à Jupiter Vengeur - le dédia sous le nom de la sainte Vierge et de tous les martyrs, et Fête de tous les saints y fit transporter vingt-huit chariots d'ossements des mêmes martyrs, tirés des cimetières de la ville. Puis il ordonna que tous les ans, au jour de cette dédicace, le 13 mai, on fît à Rome une grande solennité en l'honneur de la Vierge et de tous ces glorieux témoins du Christ. Le bâtiment prit le nom de Sainte-Marie aux Martyrs, puis Notre-Dame de la Rotonde en raison de sa forme. Telle fut la première origine de la Fête de tous les Saints.
    L'Eglise avait été portée à cette institution pour plusieurs raisons. Une des principales était d'honorer les saints n'ayant pas leur solennité particulière au cours de l'année, soit parce que leur sainteté ou même leurs noms ne nous sont pas connus, soit parce que leur grand nombre empêche de leur rendre un culte distinct et séparé. En 731, le pape Grégoire III consacra une chapelle dans l'église de Saint-Pierre en l'honneur de tous les saints et déplaça la fête au 1er novembre. Mais c'est Grégoire IV qui, venu en France en 837, sous le règne de Louis le Débonnaire, inscrivit la Toussaint au calendrier liturgique universel. Fêtée le 1er novembre, elle se combinait ainsi avec l'antique Samain, fête païenne se déroulant la nuit du 31 octobre au 1er novembre qui prit dès lors le nom de all hallow's eve signifiant veille de la Toussaint.
    Le Jour des morts n'était, lui, pas encore établi. L'usage de racheter par les aumônes et les prières des vivants les peines des morts, de délivrer leurs âmes du purgatoire, s'introduisit au XIe siècle. L'opinion d'un purgatoire, ainsi que d'un enfer, est de la plus haute antiquité ; mais elle n'est nulle part si clairement exprimée que dans le VIe livre de l'Enéide de Virgile. Cette idée fut peu à peu sanctifiée dans le christianisme, et on la porta jusqu'à croire que l'on pouvait par des prières modérer les arrêts de la Providence, et obtenir de Dieu la grâce d'un mort condamné dans l'autre vie à des peines passagères.
    Le cardinal Pierre Damien, celui-là même qui conte que la femme du roi Robert accoucha d'une oie, rapporte la légende liée à l'institution de la Fête des morts. Selon cette fable, un pèlerin revenant de Jérusalem fut jeté par la tempête dans une île voisine de la Sicile, où il fit rencontre d'un ermite qui passait là ses jours dans une austère pénitence, n'ayant pour habitation qu'une caverne. Ce saint reclus le reçut fort charitablement ; et ayant appris qu'il était Français, il demanda des nouvelles de Cluny et de son abbé si célèbre, Odilon, avant de lui apprendre que l'île était habitée par des diables ; que son voisinage était tout couvert de flammes, dans lesquelles les diables plongeaient les âmes des trépassés ; que ces mêmes diables ne cessaient de crier et de hurler contre saint Odilon, abbé de Cluny, leur ennemi mortel.
    Il dit ainsi : « Ici tout près j'ai vu souvent des flammes effroyables et des feux qui semblent être capables de dévorer tout ce pays : ils sortent des abîmes de la terre, élevant avec eux un million d'âmes, qui endurent des tourments insupportables et expient leurs péchés dans cet embrasement. Elles poussent des cris lamentables, au milieu desquels j'ai distingué les horribles hurlements des démons que j'ai vus, sous des figures affreuses, se plaindre avec rage de ce que plusieurs de ces âmes leur sont ravies avant le temps et sont conduites au ciel en triomphe, grâce aux prières, aux sacrifices et aux pénitences de tous les fidèles, et spécialement aux continuelles mortifications, aux sacrifices et aux prières de l'abbé de Cluny et de ses religieux, qui s'emploient dans cette œuvre de charité et de ferveur avec plus de zèle que tous les enfants de l'Eglise ».
    Puis il exhorta fort le religieux, aussitôt qu'il serait arrivé en France, d'en donner avis à Odilon et de le prier de sa part de redoubler ses saints exercices. Ce rapport ayant été fait à Odilon, il établit que chaque année, le second jour de novembre, le lendemain de la fête de tous les saints, on ferait dans les monastères de son obédience la commémoration de tous les fidèles défunts. Ainsi fut initiée (1031) dans le couvent de Cluny la Fête des morts, que l'Eglise adopta et institua en 1048.
    C'est ainsi qu'au cours du Moyen Age, la tradition du Samain s'effaça peu à peu en France au profit de la Toussaint et du Jour des morts, pour disparaître complètement et ne demeurer qu'en Irlande.
    Note : les festivités d'Halloween durent leur implantation aux Etats-Unis à une maladie de la pomme de terre, qui poussa en 1846 nombre d'Irlandais à y émigrer. La tradition irlandaise consistait alors à creuser d'énormes pommes de terre ou des navets, que l'on illumine à l'aide de bougies pour en faire des lanternes : en arrivant aux Etats-Unis, les Irlandais substituèrent aux légumes de leurs ancêtres la citrouille qu'ils avaient découverte sur le sol américain. A la fin du XXe siècle, l'initiative d'une société française spécialisée dans le déguisement, bientôt relayée par quelques ténors de l'industrie alimentaire américaine, fut à l'origine du retour en France d'Halloween qui, ne l'oublions pas, fut une coutume celte puis gauloise...
     


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  • La Toussaint est une fête chrétienne, dont l'Église catholique a fixé la date au premier novembre en 835. Depuis, chaque année, la Toussaint célèbre Dieu et tous ses saints martyrs. Le choix de la date n'est pas innocent, l'Eglise Catholique encore jeune cherchait ainsi à évincer la fête païenne célébrée ce jour-là. Le premier novembre était en effet l'une des quatre grandes fêtes des nations païennes du nord de l'Europe , la Saint-Sylvestre celtique, le dernier jour de l'année, suivi du jour de l'an : Samhain. Les Irlandais émigrés en masse aux États-Unis lors de la grande famine du milieu du XIXème siècle, ont apporté avec eux leurs légendes, et en Amérique, Samhain est devenu Halloween . Selon les Celtes, cette nuit du premier novembre qui enterrait l'année voyait revenir les esprits et autres fantômes pour hanter les maisons des vivants. Ceux-ci plaçaient une petite lumière à l'abri dans un navet devant leur porte, ainsi que des aliments, pour chasser les revenants. Le navet est devenu citrouille en Amérique du Nord où Halloween est fêté par petits et grands depuis longtemps.

    La mode est arrivée en Europe où la Toussaint, devenue Halloween pour les plus jeunes malgré qu'Halloween se déroule en fait la veille, s'écarte de plus en plus de la religion. Désormais, les citrouilles rivalisent chaque année avec les chrysanthèmes dans les grands magasins la dernière semaine d'octobre. Il faut préciser que la Toussaint est une fête catholique, en l'honneur de tous les saints du panthéon catholique, et n'est pas reconnue par l'ensemble du christianisme.

    Les protestants ne fêtent pas la Toussaint car ils ne reconnaissent pas l'autorité de la croix, du saint suaire ainsi que la Vierge Marie ou du Saint Père. La Toussaint, célébrée dès les origines de l'Église Catholique, est donc une fête qui rend hommage avant tout à ses martyrs. Cette fête religieuse fut créée au début du VIIème siècle par le pape Boniface IV, qui dédia le Panthéon de Rome à la Vierge Marie et à tous les saints martyrs. Rome était devenue chrétienne et il était temps d'effacer les traces des anciens dieux. Le pape Boniface, quatrième souverain pontife, débarrassa le temple de toutes ses idoles, et, le 3 mai de l'année 605, le consacra à la Vierge Marie et à tous les martyrs, le rebaptisant du nom de Sainte-Marie aux Martyrs. La Toussaint fut alors fixée au 13 mai, jusqu'en 835, date à laquelle le pape Grégoire IV instaura la date du premier novembre pour sa célébration afin d'appliquer la politique ecclésiastique de l'époque. Plus prosaïquement, la date correspondait également à la fin des vendanges et les moissons. Les fidèles, libérés de leurs travaux, pouvaient venir en foule pour célébrer les saints martyrs et trouvaient plus facilement à se nourrir.
    Au XIème siècle, on fit suivre la Toussaint du jour des morts, jour de commémoration de tous les fidèles défunts. L'origine de la Toussaint vient également d'un archevêque de Gênes, Jacques de Voragine, à qui l'on doit la « Légende dorée » au XIIIème siècle. L'ouvrage relate la vie des saints illustres avec quantité de miracles et de faits surnaturels dont le Moyen Âge était friand. Il a connu un grand succès car il permettait aux croyants de s'attacher aux saints martyrs fêtés lors de la Toussaint. Notons enfin que la Toussaint en France reste l'une des quatre fêtes chômées depuis le Concordat de 1801.
     


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  • 1472

    Naissance de la formule des placets royaux.
    Ce jour, Louis XI arrête par édit la formule qui signifie sa volonté:
    "Car tel est notre plaisir."
    C'est à la même formule, à peine modifiée en "Car tel est notre bon plaisir" auquel aura recours louis XVI.
    et qu'utilisera même Napoléon Ier, empereur des français.

    1512

    Inauguration de la fresque de la Chapelle Sixtine
    L'œuvre gigantesque de Michel Ange est inaugurée à Rome. La critique est en admiration devant une telle grandeur. La fresque qui décore la voûte de la chapelle Sixtine mesure 40 mètre de long sur 13 mètres de large. Elle fut commandée à Michel-Ange par le pape Jules II.

    1517

    Les 95 thèses de Martin Luther
    Sur la porte de l'église de Wittenberg en Saxe, le prêtre Martin Luther affiche ses 95 thèses. Il dénonce la pratique des "indulgences" qui promettent aux fidèles d'accéder plus rapidement au paradis contre le paiement d'un tribut au clergé. Il affirme aussi que les prêtres peuvent être mariés et il condamne la fonction cléricale. Les bases du protestantisme sont jetées. Les thèses de Luther seront diffusées à travers l'Allemagne sans son accord. Elles finiront brûlées par le pape Léon X en juin 1520.

    1795

    Election du Directoire exécutif.
    Les Directeurs choisit par le Conseil des Cinq-Cents sont cinq:
    Barras, Reubell, La Révellière-Lépeaux, Letourneur et Sieyès (celui-ci refuse le poste parce que la Constitution qu'il a lui-même proposée à la Convention a été écartée).
    Lazare Carnot est nommé.
    Le point commun des directeurs:
    ils sont tous régicides.
    Tous ont participé à la chute de Robespierre.
    Tous sont républicains.
    Leur nomination rend effective la mise en place de la Constitution de l'An III, dont le texte a été approuvé le 23 septembre précédent a une écrasante majorité:
    un million de oui contre 50.000 non.

    1864

    Le Nevada devient le 36 ème état des U.S.A.

    1876

    Défaite des chefs indiens Sitting Bull et Crazy Horse.

    1912

    Mr Michelin demande au gouvernement que toutes les routes de France soient numérotées sur des bornes au bord de la route. Les routes sont déjà numérotées mais uniquement sur les plans. Ainsi tous les automobilistes pourront se déplacer aisément.

    1918

    Un incendie de forêt à Cloquet, USA, tue 800 personnes.


    1929

    Avènement du cinéma parlant en France
    Le premier film parlant de l'histoire du cinéma français sort à Paris. "Les trois masques" avec Marcel Vibert et Renée Heribel, est l'œuvre du réalisateur André Hugon. Il a été tourné à Londres en quinze jours.

    1944

    Arrestation du Docteur Petiot qui est reconnu coupable de 24 assassinats.


    1956

    Le premier avion attérit au pôle sud
    Le "Que sera, sera" un LC-47 piloté par l'Amiral George J.Dufek est la premier avion à se poser sur le pôle nord. Dufek devient le premier américain à fouler le sol de l'Antarctique.

    1992

    Le Vatican réhabilite Galilée
    Le Vatican décide de réhabiliter le physicien et astronome italien Galileo Galilée qui avait démontré au début du dix-septième siècle que la terre tourne autour du soleil et non le contraire. 359 ans après avoir été contraint d'abjurer devant le Tribunal de l'Inquisition, la grand savant est reconnu par l'église. Rome admet son erreur.

    1998


    En Italie, 99 habitants d'un village des Pouilles jouent ensemble au Loto et remportent 170 millions de francs.

    Naissances :

    1816 Philo Remington

    Industriel, Il s'intéresse à la machine à écrire qu'il améliore et fait construire en série.


    1929 Bud Spencer

    1943 Adamo

    1958 Jeannie Longo Ciprelli

    Décès :

    1984 Indira Gandhi à New-Delhi (Inde) (Née le 19 novembre 1917 à Allahabad (Indes britanniques)

    Indira Ganghi, fille du pandit Nehru, est devenue Premier ministre de l'Union indienne de 1966 à 1977 et de 1980 à 1984. Elle a été assassinée par ses gardes du corps, des fanatiques sikhs.

    1996 Marcel Carne à Clamart (Né le 18 août 1909 à Paris)

    Marcel Carné demeure l'un des plus grands cinéastes français. Son oeuvre reflète les années sombre de l'entre-deux-guerres et de l'Occupation : Quai des brumes (1938), Le jour se lève (1939), Les visiteurs du soir (1943). Son chef-d'oeuvre ? Sans doute Les enfants du paradis (1945).


    C'est sa fête : Quentin

    Missionnaire romain venu évangéliser la Picardie au IIIe siècle, Caius Quinctius tombe entre les mains d'un persécuteur légendaire, Rictiovar. Il est décapité à Augusta Veromandum. La ville, située dans l'actuel département de l'Aisne, prendra plus tard le nom de Saint-Quentin.


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  • 1242

    Signature de la paix de Lorris
    Le comte de Toulouse Raimon VII et le roi de France Louis IX signent un traité de paix à Lorris dans le Loiret. Raimon VII renonce à Narbonne et Albi et promet de faire la chasse aux hérétiques, les "cathares". Cet accord met fin à la révolte des seigneurs du Midi contre Saint-Louis.

    1632

    Montmorency est décapité
    Le gouverneur du Languedoc, Henri de Montmorency est exécuté dans la cour d'honneur du conseil municipal de Toulouse, le Capitole. Il est accusé de désobéissance au roi Louis XIII et à Richelieu. Montmorency avait fomenté un complot contre le cardinal avec Gaston d'Orléans le frère de Louis XIII. Mais il fut fait prisonnier lors de la bataille de Castelnaudary, alors que le frère du roi s'enfuyait vers les Pays-Bas.

    1697

    Une partie de Saint-Domingue cédée à la France
    Lors du traité de Ryswick, qui met fin à la guerre de la ligue d’Augsbourg, la France obtient la partie occidentale de l’île d’Haïti. Le territoire est appelé Saint-Domingue. Les Espagnols conservent le reste de l’île, appelé Santo Domingo. La France occupera le territoire jusqu’en 1803. Haïti proclamera son indépendance le 1er janvier 1804.

    1793

    Interdiction des clubs féminins.
    Les femmes n'ayant aucun droit politique, la Convention leur interdit de se réunir en club. L'assemblée craint que ces regroupements ne soient des réunions politiques.

    1794

    Création de l'Ecole Nationale Supérieure
    L'Ecole Normale Supérieure est créée par la Convention dans le but de former les instituteurs à l'enseignement. Ils devront séjourner quatre mois au sein de l'école et retourner en province au terme de leur formation pour y exercer leur métier. L'ENS sera supprimée par Louis XVIII en 1822 puis réhabilitée. Elle accueille des étudiants issus de classes préparatoires et compte parmi ses anciens élèves quelques noms célèbres: Jean Giraudoux, Louis Pasteur, Léon Blum ou Laurent Fabius.

    1836

    Coup d'Etat manqué pour Louis-Napoléon Bonaparte
    Le neveu de Napoléon Ier, Louis-Napoléon Bonaparte tente de soulever la garnison de Strasbourg pour marcher sur Paris et renverser Louis-Philippe. Mais le manque d'organisation fait échouer la tentative de putsch. Louis-Napoléon doit quitter la France pour les Etats-Unis. Mais il sera arrêté et jugé. Au terme du procès, Louis-Napoléon sera acquitté.

    1938

    Orson Welles terrorise l'Amérique
    Le réalisateur américain Orson Welles adapte le roman de science-fiction de H.G Wells "la guerre des mondes" à la radio. Le feuilleton, qui raconte l'invasion de la terre par les martiens, est diffusé en fin de journée sur CBS. Wells y joue plusieurs personnages à la fois, dont un faux envoyé spécial qui s'écrit: "I guess that it...That's the thing...Terrific...." La plupart des auditeurs prennent l'émission en cours et sont effrayés. Plusieurs milliers de personnes s'enfuient de chez elles croyant à une réelle invasion martienne sur le New-Jersey. Orson Welles s'excusera devant toute l'Amérique quelques jours plus tard, toujours à la radio.

    Naissances :

    1932 Louis Malle

    1937 Claude Lelouch

    1960 Diego Maradona

    Décès :

    1910 Henri DUNANT (né le Jeudi 08 mai 1828)

    Né à Genève dans une famille riche et pieuse, il installe des moulins en Algérie pour venir en aide à la population sous-alimentée. Assailli de soucis financiers, il décide de demander l'aide de Napoléon III.
    L'empereur des Français se trouve en Italie, d'où il veut chasser les Autrichiens. La bataille fait rage lorsque Dunant arrive à Solférino, le 24 juin 1859. Le soir, les Français sont vainqueurs, mais les pertes se révèlent énormes dans les 2 camps. Morts et blessés jonchent le SOL. Dunant aide les infirmiers. Il soigne aussi bien les Français et les Italiens que les Autrichiens. En 1901, pauvre et oublié, Henri Dunant reçoit le premier prix Nobel de la Paix.


    C'est sa fête : Bienvenue

    Disciple de Saint Dominique, Benvenuta Bojani vécut au Frioul au XIIIe siècle. Elle manifesta sa piété par des pratiques pénitentielles extrêmes et mourut à Cividale del Friuli en 1295


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  • Les premières mises en quarantaine d' un employeur datent du Moyen Age où il est arrivé que tous les ouvriers d' un grand chantier cessent le travail pour appuyer leurs revendications. Le mouvement parait s' être développé avec le compagnonnage. Les chapeliers se sont taillé une réputation de précurseurs des mouvements de grève. Il est vrai qu' au XVIIIe siècle, ils travaillaient seize heures par jour "sans aucune discontinuation que de deux heures par jour, dont une demi-heure pour le déjeuner, une heure pour le dîner et une demi-heure pour le goûter. Il leur était interdit sous peine d' amende de "médire, méfaire ou insulter leur maître".


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