• 2 NOVEMBRE

    1439

    Naissance de l'impôt permanent.
    L'impôt permanent apparaît en France le 2 novembre 1439
    Au Moyen Âge, le roi se contentait du revenu de ses domaines héréditaires
    Lorsqu'il devait partir à la guerre et ne pouvait se suffire des armées de ses vassaux, il recrutait des mercenaires
    Pour les payer, il devait alors convoquer les Etats généraux et leur demander le droit de lever une aide exceptionnelle pour la "taille des lances"
    Les Etats généraux représentaient l'ensemble des sujets, avec des délégués des trois ordres de la société médiévale: clergé, noblesse et tiers état (le tiers état était formé de tous les sujets dépourvus de privilèges; ses délégués appartenaient à la bourgeoisie des villes).
    Après les victoires de Jeanne d'Arc, le roi Charles VII se dispose à bouter les Anglais hors du royaume et à en finir avec la guerre de Cent Ans
    Mais il a besoin pour cela de beaucoup d'argent
    Les délégués des Etats généraux se lassent de se réunir tous les ans pour renouveler l'autorisation de lever l'impôt
    A Orléans, le 2 novembre 1439, ils accordent au roi la permission de renouveler la "taille" d'année en année

    1775

    Montréal capitule devant les insurgents
    Depuis le mois de septembre, les troupes américaines du général Montgomery assiègent la ville de Montréal, au Canada. Le 2 novembre, les forces britanniques du major Charles Preston n’ont d’autres choix que de capituler, avant de se replier sur Québec. L’intervention américaine au Canada se produit après la proclamation britannique de l’Acte de Québec (1774), par lequel le Royaume-Uni accordait aux habitants de nouvelles libertés, notamment religieuses, afin de renforcer leur loyauté envers la Couronne. De leur côté, les Américains tentent de rallier l’opinion québécoise à leur cause et insistent sur le fait que leur intervention n’est pas dirigée contre eux, mais pour eux. Finalement, le général Montgomery mourra en tentant d’occuper la ville de Québec.

    1789

    L'Assemblée décrète la Nationalisation des biens du clergé.
    Après bref débat, par 508 voix contre 346, l'Assemblée décrète la mise à disposition de la nation des biens ecclésiastiques.
    L'État révolutionnaire prendra en charge les fondations pieuses et les salaires des curés.
    En deux mots, il commence le boulot, mais ne vont pas jusqu'au bout par peur inavoué de l'ailleurs.
    C'est sur la proposition de l'évêque d'Autun, Talleyrand, que cette loi a été adoptée.
    L'abbé Maury s'est indigné:
    "Si nous sommes dépouillés, vous le serez à votre tour."
    L'avocat Thouret lui a répliqué que seules les personnes et non les corps constitués ont un droit inaliénable à la propriété.

    1889

    Edison imagine de perforer des rouleaux de celluloïd de chaque côté, à intervalles régulier, pour l'avancement du film.

    1920

    Warren Harding est élu 29e président des États-Unis.

    1928

    Django Reinhardt perd en partie l'usage de sa main gauche
    Alors qu’il joue de la guitare depuis l’âge de treize ans, Django Reinhardt est brûlé à la jambe et à la main gauche lors de l’incendie de sa roulotte. Pour surmonter la paralysie partielle de sa main gauche, handicap terrible pour un guitariste, il développe une nouvelle technique de jeu. Exécutant la ligne de basse au pouce, il parvient à retrouver sa virtuosité au bout de six mois en n’utilisant que ses deux doigts valides.

    1950

    La télé couleur est née: CBS.

    1976

    Jimmy Carter est élu 39ème président des États-Unis.

    1979

    Le gangster Jacques Mesrine est abattu par la brigade anti-gang.

    Naissances :

    1755 Marie-Antoinette d'Autriche (décédée le Mercredi 16 octobre 1793)

    Reine de France. Elle était le dernier enfant de l'empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d'Autriche.
    Son destin était tout tracé:
    la fillette symbolisait les espoirs de paix de ses parents.
    Grâce à elle, finiraient les guerres interminables engagées entre la France et l'Autriche.
    La petite archiduchesse Antonia, tel était le nom qu'elle portait dans sa prime jeunesse, allait devenir reine de France dès 1770.

    1952 Michel Boujenah à Tunis

    Acteur et humoriste français, Michel Boujenah entame sa carrière d'humoriste avec la pièce qui le rendit célèbre 'Albert', néanmoins la critique acerbe le fait douter. Rencontrant quelques échecs, ce n'est qu'avec 'Les magnifiques', un véritable hymne à la mémoire, qu'il décide de se moquer des remarques d'exclusion. Il débute dans le cinéma en 1979 dans 'Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes ?', dès lors il se cantonne à des rôles d'homme naïf et gentil. Il ne récolte le suffrage qu'il mérite qu'en 1985 avec la comédie de Coline Serreau 'Trois hommes et un couffin'. En 1992, le film 'Le nombril du monde' lui permet de rompre son image d'homme naïf, il obtient d'ailleurs le César du Meilleur acteur. Récemment, Coline Serreau lui propose de retrouver ses deux compères Roland Giraud et André Dussolier dans '18 ans après', la suite de 'Trois hommes et un couffin'.

    C'est leur fête : Commémoration de tous les fidèles défunts

    L'Église catholique commémore tous les fidèles défunts (la«Fête des morts») le lendemain de la Toussaint ou fête de tous les saints.

    C'est une façon de placer symboliquement l'ensemble des défunts sous la protection des saints.

    La place des défunts et la vision de la mort ont beaucoup évolué depuis l'Antiquité comme nous le rappelle avec brio l'historien Michel Rouche dans le texte suivant, d'inspiration chrétienne :

    Sur quels modes a-t-on perçu la mort au cours de l'Histoire ?

    Nos ancêtres de l'Antiquité avaient une vision de la mort profondément marquée par la peur. Les cimetières étaient hors des villes, les morts expulsés de la cité. En faisant vénérer les reliques des saints dans les basiliques, le christianisme inaugure une vision radicalement différente. On se fait enterrer autour de ces sanctuaires, afin de participer à la vertu et à la force des saints. On édifie les cimetières à l'intérieur des villes. Vers 800, la peur de la mort est exorcisée. En priant au-dessus des tombes, on a conscience de faire partie d'une même communauté des vivants et des morts.

    Ce n'est qu'au 18e siècle, sous l'influence de médecins hygiénistes et sous prétexte des mauvaises odeurs que dégagent les corps, que les cimetières sont réédifiés hors des villes. C'est un retour à la Rome antique.

    Aujourd'hui, où en est-on de ces deux perceptions ? Cette tentative d'éloignement des morts est tellement poussée qu'on en arrive à les faire oublier. Les gens meurent à l'hôpital. On ne les voit bien souvent que dans leur cercueil et présentés d'une façon qui nie la réalité de la mort. Tout se passe trop vite : «deuil en 24h» lit-on sur certaines vitrines de pompes funèbres ! On ne s'habille plus en noir. Le culte des morts ayant disparu, il devient impossible de faire son deuil.

    Quelles conséquences ce déni de la mort peut-il avoir dans nos sociétés ? Les conséquences psychologiques sont très importantes. En oubliant le passé et les générations précédentes, on refuse aussi de penser à l'avenir. Nos sociétés hypertrophient le présent. La personne humaine n'est plus respectée jusque dans sa maladie et sa mort car on veut rester éternellement jeune et en bonne santé. Et quand il faut mourir, on pense à l'euthanasie. C'est une attitude paradoxale. Halloween avec ces morts qui viennent tirer les vivants par les pieds signe un retour en force des mythes païens. Et réintroduit chez nous la peur dont le christianisme nous avait délivrés. Je suis convaincu, en tant qu'historien, que la christianisation commence par une vision chrétienne de la mort.
     


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